Visite du Pape - Timor Oriental (Dili) du 9 au 11 septembre
Jean-Paul II fut le premier pape à visiter cette ancienne colonie portugaise en octobre 1989, lorsque la région était encore sous l’occupation indonésienne. Cette visite fut un moment historique, puisqu’elle a contribué à placer les aspirations du peuple timorais sur la carte du monde et sur l’agenda international. Le premier et le seul pape à visiter Timor a aidé son peuple à trouver sa direction et à acquérir son indépendance en 2002, en dépit d’une guerre brutale qui a suivi. Avec 98% d’une population d’un million et demi d’habitants étant catholique, l’Église a joué un rôle important dans la lutte pour l’indépendance et pour l’établissement de la démocratie dans cette nouvelle et petite nation.
Avec maintenant la visite du pape François en septembre prochain, 35 ans après la première visite d’un pape, le peuple timorais espère que cette visite va contribuer à renforcer leur foi et va aider à transformer le pays confronté à de nombreux défis socio-économiques, tels que pauvreté, chômage, manque d’accès aux soins de santé, et autres tensions économiques et politiques.
Bien sûr, il y a une immense différence entre les deux visites papales. Lors de la visite de Jean-Paul II, le peuple souffrait et luttait pour avoir sa voix entendue, ainsi que son identité, sa dignité et ses droits reconnus. La réalité est bien différente maintenant après l’indépendance politique, et les défis auxquels le peuple fait face sont différents de ceux d’il y a 35 ans. Maintenant tout le monde espère que le pape François, plus que tout, aidera à réaffirmer ce qui a été proclamé par le pape Jean-Paul II, c’est-à- dire que le peuple du Timor oriental est appelé à être la nation du Soleil Levant, et à devenir la lumière du monde et le sel de la terre, et ainsi reconfirmer la vocation véritable du peuple timorais d’être des témoins de l’Évangile, et de continuer à réévangéliser et à ré-inculturer les valeurs de l’Évangile. En fait, la visite du pape devrait y avoir un aspect plus pastoral et spirituel. « Que votre foi soit votre culture » sera le thème de la visite à Timor oriental.
La visite du pape se fera sous le signe de la réconciliation, 25 ans après « le génocide » perpétré par l’armée indonésienne et ses milices. Le Timor oriental a failli connaître le sort de la Papouasie occidentale, c’est-à-dire être annexé par l’Indonésie. Le pays a vécu pendant longtemps sous la domination de l’armée indonésienne et a subi des horreurs sans nom. L’actuel président, Prabowo, a d’ailleurs participé au carnage qui a eu lieu au Timor oriental. Mais ce pays est devenu encore plus chrétien qu’il ne l’était auparavant, par réaction au gouvernement indonésien, qui s’est comporté de la pire des façons possibles. Le Timor oriental a obtenu son indépendance grâce au changement du gouvernement indonésien, et grâce à la pression internationale qui a joué à plein pour que les Timorais puissent s’autodéterminer. On attend toujours qu’une chose semblable puisse arriver aux Papous de la Papouasie occidentale.
Le Timor-Leste, également connu sous le nom de Timor oriental, est une jeune nation culturellement diverse située en Asie du Sud-Est. Il a obtenu son indépendance en 2002 après des années de conflit, en faisant l’un des pays les plus récents au monde. La culture du pays est façonnée par un mélange de traditions indigènes et d’influence portugaise, étant une ancienne colonie. Le tétoum et le portugais sont les langues officielles, bien que de nombreuses langues locales soient encore largement parlées. Le catholicisme romain est la religion prédominante, avec la grande majorité de la population qui le pratique. Le Timor-Leste est connu pour ses paysages naturels époustouflants, notamment ses plages immaculées, ses récifs coralliens et ses montagnes, mais il fait également face à des défis environnementaux importants, tels que la déforestation, la dégradation des terres et les effets du changement climatique. Le pays continue de se remettre de son passé tumultueux, avec des efforts axés sur le développement, la réduction de la pauvreté et le renforcement des institutions démocratiques.
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