« Crois-tu cela ? » (Jean 11,26)

En 2025, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens offre une occasion spéciale de réfléchir à notre foi commune. La commémoration du 1700ᵉ anniversaire du premier Concile œcuménique chrétien, tenu à Nicée en 325 après J.-C., constitue une opportunité unique de revenir aux racines de notre foi et d’en explorer la pertinence dans le monde contemporain.

Le Concile de Nicée : Une foi partagée

Convoqué par l’empereur Constantin, le Concile de Nicée a réuni 318 Pères de l’Église, principalement d’Orient. Cet événement historique a marqué une étape cruciale dans l’unification de la foi chrétienne, exprimée dans le Credo. Ce texte, révisé plus tard au Concile de Constantinople en 381, est devenu la base doctrinale qui continue d’unir les Églises chrétiennes. Malgré les différences culturelles et politiques rencontrées par les chrétiens au IVᵉ siècle, le Credo a réussi à consolider une profession de foi commune, rassemblant les communautés autour de l’affirmation « Nous croyons ».

Cette année 2025 offre une coïncidence historique : les Églises d’Orient et d’Occident célébreront Pâques à la même date, le 20 avril. Cette unité liturgique est un signe d’espérance dans le chemin vers une communion plus grande entre les chrétiens.

Le thème de la semaine : « Crois-tu cela ? »

Le texte biblique qui guide cette semaine est Jean 11,17-27, centré sur le puissant dialogue entre Jésus et Marthe à Béthanie. Face à la mort de son frère Lazare, Marthe exprime à la fois sa douleur et sa foi en Jésus, qui déclare : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25). La question que Jésus adresse à Marthe, « Crois-tu cela ? » (v. 26), interpelle non seulement sa foi personnelle, mais aussi celle de tous les chrétiens à travers les siècles.

Ce dialogue nous invite à réfléchir sur notre propre réponse à la foi en Christ. Tout comme les Pères de Nicée ont cherché à exprimer le mystère de l’incarnation et de la résurrection, nous sommes aujourd’hui appelés à témoigner de cette même foi, source d’espérance et de joie, et à la partager avec le monde.

Une célébration œcuménique de la foi

Dans le cadre de cette commémoration, la Semaine de prière met l’accent sur la dimension personnelle et communautaire de la foi : « je crois » et « nous croyons ». La célébration inclut un dialogue proclamé entre trois lecteurs et l’assemblée, inspiré de la conversation entre Jésus et Marthe. Les participants reçoivent une bougie, symbole de la lumière du Christ ressuscité, et récitent ensemble le Credo de Nicée.

Les prières d’intercession, basées sur des écrits patristiques, nous invitent à grandir dans la foi et à rendre un témoignage commun à Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. La célébration se conclut par la prière du Notre Père et une bénédiction, scellant un moment de profonde communion.

Un appel à l’unité

Cet anniversaire du Concile de Nicée nous rappelle que l’unité dans la foi ne signifie pas uniformité, mais une communion profonde qui respecte la diversité. Dans cet esprit, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens nous invite à raviver notre héritage vivant, à célébrer ensemble la foi apostolique qui nous unit et nous pousse à avancer comme un seul corps dans le Christ.

Les prières et méditations de cette semaine ont été préparées par les frères et sœurs de la communauté monastique de Bose, dans le nord de l’Italie. 

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